Coup de chaud pour le gouvernement

SALE TEMPS pour le gouvernement. Mondial calamiteux de l’équipe de France de football, manifestations contre la réforme des retraites, remous de l’affaire Bettancourt : l’avant trêve estivale est particulièrement agité pour l’équipe Fillon. Et ce n’est peut-être pas fini. Car de nombreux pharmaciens se montrent hostiles vis-à-vis de la politique menée concernant l’officine, comme le confirme le dernier baromètre* réalisé par la société Call Medi Call pour « le Quotidien ». Plus d’un titulaire sur deux (53 %) se dit toujours « pas du tout satisfaits » de l’action gouvernementale dans le domaine de la pharmacie, et 4 sur 10 se déclarent « peu satisfaits ». Le taux de mécontents dépasse ainsi les 93 %. La nouvelle vague de baisses de prix annoncée récemment ne devrait rien arranger à l’affaire. De même, plusieurs dossiers capitaux pour la profession semblent aujourd’hui au point mort, tel le projet de décret sur les holdings et, surtout, l’évolution de la rémunération. Sur ce dernier point, des solutions devaient être trouvées avant le 30 juin. Or, une nouvelle réunion n’est prévue que jeudi prochain, 1er juillet. Les pouvoirs publics doivent rapidement apporter des réponses à une profession étranglée économiquement s’ils ne veulent pas voir la situation se tendre encore davantage. C’est dans ce contexte que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) doit se réunir le 7 juillet en assemblée générale extraordinaire pour décider des suites à donner aux négociations. Le collectif des Pharmaciens en colère n’a, pour sa part, pas attendu l’issue des discussions pour mobiliser ses troupes qui mènent depuis plusieurs semaines une grève de la substitution de molécules à fort potentiel d’économies.