À la veille de l’ultime réunion de négociations avec l’assurance-maladie, le doute persiste sur la signature ou non de la future convention par les syndicats d’officinaux. « Il est à ce jour possible que nous ne signons pas la convention », déclarait le week-end dernier à Pharmagora Philippe Besset, président de la commission Économie de l’officine de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Il y a de très nombreuses avancées, mais il reste un point dur, celui de l’économie », explique le président de la FSPF, Philippe Gaertner.
Du côté de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la signature semble encore moins acquise. « La rédaction actuelle ne me satisfait pas », indique ainsi son président Gilles Bonnefond. Selon lui, le texte qui sera examiné demain crée l’amalgame entre acte de dispensation et nouvelles missions. La première marche envisagée pour l’introduction de l’honoraire à hauteur de 10-13 %, comme le souhaitent la FSPF et l’assurance-maladie, ne lui convient pas non plus. Il lui semble en effet difficile de s’engager sur cette voie sans connaître le budget de la Sécurité sociale pour 2013.
L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), quant à elle, ne paraît absolument pas disposée à parapher le texte. Son président, Michel Caillaud, juge ainsi la forme « inacceptable » et se dit « très réservé » sur le fond. « Il y a encore beaucoup trop d’incertitudes », estime-t-il, notamment sur la répartition au sein du réseau de la future rémunération.
« Une signature, c’est un équilibre et nous l’avons trouvé avec beaucoup de professions », rétorque le directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie (UNCAM), Frédéric van Roekeghem. « Rien ne serait pire que l’immobilisme, ce serait une grave faute vis-à-vis de la profession », ajoute-t-il. Car, argumente-t-il, « il ne faut pas se faire d’illusion, les mesures prévues pour 2012 risquent de peser fortement sur les pharmacies. Pour 2013, je n’ai aucun doute, ce sera aussi une année d’effort ». D’où l’intérêt, à ses yeux, de trouver une alternative au mode de rémunération actuel des pharmaciens. Pour le directeur général, l’évolution de la rémunération ne doit pas être symbolique et ne doit pas démarrer en dessous des 10 % d’honoraires en 2013, « tout en veillant à l’impact redistributif qu’aurait cette réforme sur les officines ».
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, se veut quant à lui confiant : « Je suis persuadé que la signature interviendra, c’est l’intérêt de tous. » Tout en invitant fortement les officinaux à parapher le texte. « Le dialogue conventionnel a sa place, mais les signatures doivent avoir lieu en temps et en heure », a répété Xavier Bertrand à plusieurs reprises à l’occasion de sa visite à Pharmagora.
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