Les ventes de stérilet ont augmenté de 47 % en 2013 par rapport à 2012, selon des chiffres rendus publics hier par l’agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Au cours de la même période, les ventes de pilules estroprogestatives combinées (COC) de 3e et 4e génération, ont baissé d’environ 45 %. Très populaire dans certains pays, le stérilet n’était, jusqu’à la crise de la pilule, utilisé que par 20 % de la population féminine en âge de procréer, selon une enquête INSERM effectuée en 2010. En France, les gynécologues restent réticents à le prescrire à des femmes sans enfants, ce qui explique qu’il est surtout utilisé par les femmes de 30 à 39 ans, qui représentaient l’an dernier 45 % des ventes, contre seulement 2 % pour les 15-19 ans. La crise s’est également traduite par une hausse de 30 % des ventes de pilules de 1e et 2e génération, un rééquilibrage souhaité par les autorités, en raison d’un risque de thrombose veineuse deux fois supérieur chez les femmes prenant les pilules les plus récentes. La polémique sur le surrisque de ces pilules avait été lancée en janvier 2013 à la suite de la plainte d’une victime d’un AVC imputé à une pilule de 3e génération. L’ANSM avait réclamé que ces pilules, utilisées jusqu’à la fin 2012 par près de la moitié des 4,2 millions de Françaises sous pilule, ne soient plus prescrites en premier recours. Message entendu, s’est félicité la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Alors qu’elles représentaient 45 % des ventes de pilules contraceptives en 2012, les pilules de 3e et 4e génération sont tombées à 22 % l’an dernier, contre 78 % pour les pilules de 1er et 2e génération, selon le bilan de l’ANSM.
Les ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) ont pour leur part baissé d’environ 1 % par rapport à 2012, mais la baisse a atteint 5 % pour les ventes de pilules combinées (COC), toutes générations confondues. La baisse a également concerné les patchs et anneaux vaginaux estroprogestatifs présentant les mêmes risques que les COC, mais pas les autres dispositifs (implants, dispositifs intra-utérins avec et sans progestatif) qui ont augmenté de 28 % l’an dernier.
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