Le schéma posologique de la crise de goutte évolue

Colchimax s’adapte et devient sécable

Publié le 18/10/2012
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Le traitement de la goutte fait partie des traitements chroniques qui ont la moins bonne observance. La progression des connaissances concernant son diagnostic et son environnement a permis de faire évoluer sa prise en charge.

EN 2006, les recommandations de l’EULAR (european league against rheumatism) insistent notamment sur l’intérêt de la colchicine ou des AINS pour traiter les accès aigus de goutte ; elles soulignent l’importance de la prise en compte des facteurs de risque associés et des mesures hygiénodiététiques, et elles pointent le rôle clé de l’éducation du patient pour une bonne prise en charge globale. Mais, selon l’étude Gospel réalisée en France de septembre 2008 à octobre 2009, les pratiques de terrain ne concordent pas toujours avec ces recommandations. L’absence ou l’insuffisance de compréhension de la pathologie et des objectifs attendus du traitement est source d’une faible adhésion thérapeutique, principale cause d’échec de la prise en charge. Deux situations sont à distinguer : le traitement de l’accès aigu et le traitement de fond. En France, le traitement habituel de l’accès de goutte repose sur la prescription de colchicine dès le début de la crise (< 12 h) et la posologie est adaptée afin de limiter une éventuelle intolérance digestive : les posologies maximales pour Colchimax, qui contient 1 mg de colchicine par comprimé, sont de 3 mg le premier jour, 2 mg les deuxième et troisième jours, puis 1 mg le quatrième jour et les jours suivants.

Les posologies revues à la baisse.

D’après les données d’EULAR 2006, des doses de 0,5 mg trois fois par jour peuvent suffire à réduire l’inflammation goutteuse chez certains patients. Une étude menée en 2010 aux États-Unis, où seuls des comprimés à 0,6 mg de colchicine sont commercialisés, a démontré une efficacité comparable avec de faibles doses de 1,8 mg/jour (0,6 mg 3 fois en 1 heure) et de fortes doses de 4,8 mg (0,6 mg 8 fois en 6 h) le premier jour du traitement, moins de 12 heures après le début des symptômes. La dose doit être ajustée en cas de facteurs de risque de toxicité liés à la colchicine, comme l’âge et l’insuffisance rénale, et en cas de coprescription avec certains médicaments. De manière générale, il convient d’adapter la dose en fonction de la précocité de la prise en charge, de l’efficacité obtenue et de la tolérance. La prévention des crises repose également sur la prescription d’une faible dose (1 mg/j) de colchicine durant les premiers mois de traitement. Là encore, la posologie de la colchicine doit être ajustée chez la personne âgée et/ou avec un facteur de risque de toxicité, en commençant par une dose de 0,5 mg.

Aujourd’hui, compte tenu des dernières recommandations internationales, la galénique de Colchimax évolue et devient sécable. Cette sécabilité permet une flexibilité des posologies qui peuvent être mieux adaptées à chaque patient. Elles peuvent être revues à la baisse avec des prises par paliers de comprimé entier ou de demi-comprimé, à répartir dans la journée. Le schéma posologique traditionnel est toujours d’actualité mais, lors de l’instauration d’un traitement, il s’accompagne d’une évolution du RCP dans l’accès aigu de goutte ou en prophylaxie chez un patient chronique. Ainsi, Colchimax forme sécable favorise le bon usage de la colchicine et les bonnes pratiques de prescription.

D’après une conférence de presse des Laboratoires Galéniques Vernin.
CHRISTINE NICOLET

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2953