EN ARRIVANT à la pharmacie de Beauvoir-sur-Niort, nous sommes accueillis par Yannick Agnel et Camille Mufat, les deux champions olympiques de natation. Ici, l’ambiance est au sport, et c’est peu de le dire. Combien d’officines en France comptent une salle privée de musculation ? Au moins une, celle de Cédric Cuq. Installé depuis 2012 dans ce village des environs de Niort (Deux-Sèvres), ce jeune titulaire, ancien sportif de haut niveau, continue à s’entraîner 10 heures par semaine… « en plus de mes soixante heures d’officine, précise-t-il. Ce n’est pas grand-chose à côté des vingt-cinq heures que je consacrais chaque semaine à l’entraînement quand je faisais encore de la compétition de judo. »
Le judo, Cédric Cuq l’a commencé alors qu’il était enfant, en CE2. « J’ai débuté le judo par hasard ; c’était surtout le choix de mes parents. Et ça m’a plu. Pendant mes années juniors, j’avais un niveau national, ce qui n’a rien d’exceptionnel. J’ai commencé à m’entraîner sérieusement après le bac, alors que je faisais mes études de pharmacie à Chatenay-Malabry (Paris XI). » C’est à cette époque que Cédric Cuq a commencé à s’entraîner à l’INSEP (Institut national du sport et de l’éducation physique) : « J’étais externe à l’INSEP, c’est-à-dire que j’étais autorisé à venir m’entraîner dans cette structure, avec l’élite ! Je venais 1 à 2 fois par semaine à Vincennes m’entraîner avec l’équipe de France. » Il se lance alors dans un parcours sportif où il alterne entraînements et compétition : « Il fallait que je sois disponible pour participer à des compétitions un peu partout, en France ou à l’étranger. Mon diplôme de pharmacien en poche, j’ai cherché un poste d’assistant à temps partiel. J’ai eu la chance de trouver une titulaire sympa qui m’a permis de condenser sur trois jours mes horaires et de me laisser tous mes week-ends libres. Je pouvais continuer mes entraînements de judo de manière intensive. »
Quand, en 2007, Cédric Cuq décide d’arrêter la compétition, il a 31 ans. « En 2007, j’étais arrivé très haut dans le classement, septième en première division dans ma catégorie ; ce qui signifie que j’étais dans les sept meilleurs judokas français de ma catégorie. » Sa catégorie, c’était les moins de 60 kg. « J’en fais 72 maintenant, et encore, je ne suis pas gros ! C’est dire si mon régime alimentaire était drastique. C’était très dur et cela a demandé beaucoup de rigueur et de sacrifice. Je faisais attention à tout ce que je mangeais et buvais. Tout ça pendant quinze ans ! Quand j’ai décidé d’arrêter, je n’en pouvais plus des régimes, et j’étais arrivé au plus haut niveau que je pouvais atteindre. Je me sentais à ma place dans le classement. » Il lui reste de ces années une connaissance parfaite du sport et des sportifs, et un esprit de compétition à toute épreuve : « J’aime la compétition. Être compétiteur, ce n’est pas seulement aimer gagner. C’est avant tout aimer combattre, ne pas renoncer et aller au bout du combat sans rien lâcher. »
Un pharmacien sportif qui conseille des sportifs.
Le milieu sportif, Cédric Cuq le côtoie différemment mais il le côtoie toujours. Il a mis à profit ses connaissances et son expérience de sportif de haut niveau au service de sa profession et de ses clients. « C’est capital de bien conseiller et surtout de proposer un conseil global. Je travaille avec une marque de compléments alimentaires que j’ai moi-même utilisée. Même si je la connais parfaitement, je garde mon esprit critique et scientifique et j’analyse toutes les formules. En outre, le complément alimentaire arrive en troisième position dans mon conseil, après le régime alimentaire et la pratique d’une activité physique. »
À l’officine, les sportifs viennent prendre conseil auprès du pharmacien sportif. Ensemble, ils élaborent des plans d’entraînement. Cédric Cuq intervient au sein du club de foot niortais (ligue 2), les Chamois, qu’il soutient évidemment : « Je rencontre les joueurs pour les former et leur expliquer comment et pourquoi prendre les compléments alimentaires. L’objectif est de favoriser la récupération et ainsi de limiter le risque de blessures. Pour le moment, c’est concluant. »
Et le judo dans tout ça ? Cédric Cuq n’a pas arrêté son sport de prédilection et assure des cours hebdomadaires dans le club local.
Légende Photo : Cédric Cuq, à gauche, lors d’un championnat régional
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