Cette année encore, la campagne Mars bleu contre le cancer colorectal ne rimera pas avec l’arrivée des tests immunologiques, qui sont censés venir suppléer l’Hémoccult. Toutefois, l’espoir est permis : « l’Hémoccult sera remplacé avant la fin de l’année par le test immunologique », a promis la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en annonçant dans la foulée le lancement de l’appel d’offres européen de ces tests, fin janvier 2014.
L’arrivée des tests immunologiques ne changera pas en profondeur les modalités du dépistage. Il s’agira de tests venant détecter la présence d’hémoglobine humaine dans les selles. En pratique, l’utilisateur prélèvera donc à l’aide d’un bâtonnet un échantillon de selle et l’introduira dans un tube de prélèvement qui contiendra un tampon stabilisateur. Mais les tests immunologiques ont l’avantage d’être plus simples (un seul prélèvement contre six actuellement), plus précis et plus sensibles. Une réalité que vient de confirmer une méta-analyse publiée dans les « Annales de médecine interne » (4 février) : les tests immunologiques détectent 79 % des cancers colorectaux, soit 4 personnes sur 5, alors que l’Hémoccult n’en détecte que de 13 à 50 % lors du premier prélèvement.
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