Dans un avis publié aujourd’hui, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) réclame une baisse à 15 % du taux de remboursement des benzodiazépines hypnotiques et molécules apparentées. « Sur une longue période, la faible efficacité de ces médicaments sur la durée du sommeil, leurs effets délétères et le mésusage constaté ont conduit la Commission de la Transparence à conclure à un intérêt thérapeutique limité de ces médicaments », indique la HAS. Elle a en effet constaté que leur consommation pouvait s’étendre sur plusieurs mois, voire plusieurs années, « alors que leur durée de prescription est limitée à 4 semaines ». Or, « au-delà de 28 jours, l’efficacité est incertaine, les risques d’effets délétères augmentent (somnolence diurne, troubles de la mémoire, chutes, accidents…) ainsi que celui de dépendance », note la HAS.
La Commission a donc revu à la baisse le service médical rendu de ces médicaments et réclame une baisse du taux de remboursement à 15 %, contre 65 % auparavant pour les produits suivants : estazolam (Nuctalon), loprazolam (Havlane), lormétazépam (Noctamide), nitrazépam (Mogadon), témazépam (Normison), zolpidem (Stilnox), zopiclone (Imovane) et leurs génériques, dans le cadre de la prise en charge des troubles sévères du sommeil. Enfin, la HAS recommande « une prescription de ces traitements à la plus faible dose et pour la plus courte période possible, en seconde intention après échec des thérapies cognitivo-comportementales ».
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