Avenant générique : fallait-il signer ?

Publié le 27/05/2013
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AU-DELÀ de l’évolution de la rémunération, les discussions actuellement en cours avec l’assurance-maladie portent sur les objectifs de substitution pour 2013. Des dissensions syndicales apparaissent. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) ont en effet signé le nouvel avenant pour cette année avec l’assurance-maladie, tandis que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a refusé de parapher le texte, conformément à l’avis de son conseil d’administration (« le Quotidien » du 21 mai). Pour la FSPF, le compte n’y est pas : les négociations sur la rémunération s’éloignent des objectifs fixés et les nouveaux taux de substitution prévus réclament des efforts supplémentaires, en particulier pour les molécules entrantes au répertoire, sans contrepartie. « Les deux syndicats minoritaires ont pourtant accepté de signer les avenants génériques », regrette son président, Philippe Gaertner, qui ajoute : « Dans une période de trésorerie tendue et d’importantes baisses de prix, ce choix prive les pharmaciens d’une juste rémunération. » Le président Gaertner se dit également « irrité » par le retard du versement de la prime générique pour 2012, qui devait intervenir conventionnellement au cours du premier trimestre 2013. Le paiement devrait finalement être effectué à la mi-juin.

« Il s’agit d’un accord équilibré », estime au contraire le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond. Outre la prime pour 2013 (qui devrait être le double de celle prévue pour 2012), cet accord va permettre de financer les nouvelles missions, tel l’accompagnement des patients sous AVK ou asthmatiques, grâce aux économies dégagées, souligne le président de l’USPO. La signature de cet avenant représente « un enjeu stratégique extrêmement important, affirme-t-il. Nous avons déjà six mois de retard qui vont nous pénaliser, car le calcul du taux individuel de substitution porte sur l’ensemble de l’année ».

Le texte doit maintenant être paraphé par la ministre de la Santé et être publié au « Journal officiel ». Les deux syndicats signataires représentant plus de 30 % de la profession, il s’appliquera à tous les pharmaciens.

C. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3010