En interprétant la jurisprudence de la Cour européenne de Justice sur les ventes de médicaments par correspondance, une des principales chaînes allemandes de droguistes, « dm », monte à l’assaut du monopole pharmaceutique autrichien… toutefois sans succès jusqu’à présent.
Présente dans plusieurs pays dont l’Autriche, la chaîne « dm » essaie, depuis des années, de prendre pied sur le marché de l’automédication et des OTC, avec des résultats variables selon les pays. Il y a quelques mois, elle a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle autrichienne pour pouvoir vendre tous les médicaments non prescriptibles soumis au monopole pharmaceutique dans ce pays. La chaîne « dm » construit son argumentation sur le fait que l’Autriche autorise, conformément au droit européen, les ventes d’OTC par correspondance, alors même que celles-ci ont lieu sans conseil pharmaceutique préalable. C’est donc la preuve, selon « dm », que le monopole officinal en matière d’OTC « n’est pas justifié par des impératifs de protection de la santé, mais uniquement par des considérations économiques ». Dans ces conditions, « dm » se dit désavantagé par une mesure qui vient fausser la concurrence dans le secteur. Les juges constitutionnels de Vienne n’ont pas suivi l’argumentation de la chaîne, et ont rejeté fin octobre sa requête en reconfirmant la validité du monopole. La droguerie, néanmoins, voit dans cette affaire « un premier pas vers une évolution législative » et annonce dès à présent qu’elle reviendra à la charge lors d’autres procès pour parvenir à son objectif.
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