Les médicaments contre l’hypertension ont leur place d’un point de vue médical, mais affichent des écarts de prix « non justifiés », estime jeudi la Haute Autorité de santé (HAS) dans un avis rendu public aujourd’hui. La HAS a réalisé pour la première fois une évaluation de l’efficience (rapport entre l’efficacité médicale et le coût économique), pour les antihypertenseurs, qui pèsent globalement pour 2,3 milliards d’euros dans les comptes annuels de la Sécurité sociale. La conclusion principale est que le traitement de l’hypertension est globalement « efficient, à savoir non seulement efficace d’un point de vue médical, mais qui fait aussi gagner de l’argent en diminuant les complications » pour les patients, indique le président de la HAS, Jean-Luc Harousseau. En évitant des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des crises cardiaques, ces médicaments participent in fine à la réduction des frais engagés pour soigner les personnes souffrant d’hypertension. L’autorité note que, toutes classes de médicament confondues, « un traitement antihypertenseur permet une réduction significative de 11 % de la mortalité ». Cinq classes de médicaments ont fait preuve d’efficacité pour améliorer l’espérance de vie des 12 à 14 millions de Français souffrant d’hypertension, selon l’étude. Il s’agit des diurétiques thiazidiques (DIUth), des bêtabloquants (BB), des inhibiteurs calciques (ICa), des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et des antagonistes de l’angiotensine II (ARA II). Les plus prescrits sont les ARA II (38 % des prescriptions) et les DIUth (26 %). L’autorité émet un bémol sur les bêtabloquants, se rapprochant en cela des recommandations étrangères. Cette classe est considérée comme étant « non efficiente » dans le traitement de l’hypertension lorsqu’elle ne s’accompagne pas de complication.
La HAS juge par ailleurs excessif le prix de la classe de médicaments la plus prescrite, à savoir les ARA II, globalement deux fois plus chers que les autres. L’écart constaté « n’est pas justifié », estime la HAS, même si les ARA II apportent un « bénéfice clinique ».
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