9 pharmaciens sur 10 attendent un engagement de l'État

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Publié le 26/09/2016
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Afin de préparer l’avenir de l’officine, les syndicats ont lancé une grande consultation auprès des pharmaciens. Ils viennent d’en dévoiler les premiers résultats.

Financement de la Sécurité sociale pour 2017, nouvelle convention avec l’assurance maladie, élection présidentielle : autant d’événements importants pour l’avenir de la profession. Afin de les aborder dans les meilleures conditions, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont lancé en juillet une grande consultation auprès des confrères pour connaître leurs attentes, via le site grandeconsultationpharmacie.fr. Les pharmaciens ont jusqu’au 30 septembre pour donner leur avis et les résultats seront présentés lors du prochain congrès national des pharmaciens (voir page 3). Mais déjà, la FSPF et l’USPO ont livré les premières tendances. Gilles Bonnefond, président de l’USPO, se félicite de la qualité des réponses et de la mobilisation des confrères. Car déjà près de 1 400 propositions ont été formulées, portant essentiellement sur les missions de l’officine (27 %), l’économie et la rémunération (22 %) et les relations avec les organismes payeurs (19 %). Viennent ensuite l’organisation du réseau (14 %), les études et la formation de l’équipe officinale (11 %) et les nouvelles technologies (7 %).

Le questionnaire portant sur les 10 propositions en vue des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017 a, lui, reçu plus de 4 000 réponses. Ce questionnaire révèle notamment que plus de 9 pharmaciens sur 10 sont favorables à un engagement de l’État et de l’assurance maladie pour réformer la pharmacie d’officine sur la durée de la convention, comme le défendent les syndicats. Il s’agirait notamment de faire évoluer le mode de rémunération, de renforcer le réseau officinal, de développer les médicaments biosimilaires et génériques, ainsi que les entretiens pharmaceutiques et les rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP). La coordination de l’équipe de soins avec le pharmacien correspondant, l’organisation de la sortie hospitalière, l’accompagnement des patients fragiles, l’investissement dans la prévention et le dépistage, l’engagement dans la PDA et les EHPAD, l’intégration de la médication officinale dans un parcours de soins, l’amélioration de la fonction d’acheteur des officinaux, ou encore l’évolution des études des pharmaciens et des préparateurs sont également plébiscités par les confrères.

C. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3289