Avec l’apparition des antiviraux à action directe, on peut espérer que 90 % des patients atteints d’hépatite C chronique puissent guérir après une cure de 12 ou 24 semaines. Mais tous ne bénéficieront pas de ces traitements. Selon les recommandations du Collège de la HAS tout juste publiées, on soignera d’emblée avec ces molécules les malades ayant atteint un stade sévère de la maladie, notamment ceux souffrant de fibrose sévère (niveau de fibrose 3 et 4), de cirrhose, ainsi que les patients en attente de greffe ou post-greffe. La HAS propose également de traiter les malades co-infectés par le VHC et le VIH, ainsi que ceux atteints de certains types de lymphomes associés au VHC. Selon le Pr Jean-Luc Harousseau (président du Collège de la HAS), environ un quart des patients atteints d’hépatite C chronique sont concernés, soit 35 000 personnes.
Ensuite, pour les autres stades de fibrose (F0, F1 et F2), la décision de traiter sera prise après une concertation pluridisciplinaire. Enfin, les personnes atteintes de formes asymptomatiques ne seront pas traitées par ces médicaments, car « il n’y a pas d’intérêt individuel » à le faire, indique la HAS. Par ailleurs, les autorités sanitaires françaises s’inquiètent du niveau de prix qui pourrait être attribué à ces médicaments alors que « persistent de nombreuses incertitudes à ce stade dur leur efficacité à long terme » estime la HAS. Le Laboratoire Gilead demande en effet que le prix du sosfobuvir, premier du genre à avoir obtenu son AMM européenne, soit fixé à plus de 50 000 euros pour une cure de 12 semaines.
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