Pour la deuxième année consécutive, l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) publie son observatoire européen sur l’automédication. Cette étude, réalisée par Celtipharm, a comparé la situation de l’automédication dans huit pays (France, Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède et Royaume-Uni). Et la France confirme son retard en la matière, avec une part de marché de l’automédication de 15,7 %, contre 25,7 % en moyenne dans les autres pays d’Europe. Autre constat alarmant : cette part de marché a baissé entre 2012 et 2013 (de 15,9 % à 15,7 %) alors qu’elle augmente en Europe (23,3 % à 25,7 %). Enfin, l’observatoire montre qu’en France les dépenses pour l’automédication sont parmi les plus faibles d’Europe, avec 32,40 euros dépensés par an, contre 42,40 euros dans le reste de l’Europe. Par ailleurs, le prix moyen en France (4,50 euros par unité) est plus bas que la moyenne européenne (6 euros).
« Ces résultats témoignent pour l’instant de l’incapacité de la France à rattraper son retard en matière d’automédication, alors même que la plupart des pays européens en ont fait un axe de croissance majeur », indique Pascale Brossard, président de l’AFIPA. Pourtant, des initiatives simples, comme le délistage de certaines molécules soumises actuellement à prescription médicale, suffiraient pour amorcer le virage de l’automédication en France. « Mais les actions des pouvoirs publics ne semblent pas aller dans ce sens », constate Pascal Brossard, qui a du mal à « comprendre certaines résistances politiques ». Toutefois, le président de l’AFIPA a bon espoir : « la France sera bien obligée de suivre la tendance qui touche l’Europe, et qui permettra de responsabiliser le patient, d’améliorer le système de santé en déchargeant le médecin de certaines consultations inutiles, et de réduire les coûts. »
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