Le dépistage du cancer du sein pourrait bien connaître une révolution. En effet, demain, il suffira peut-être de souffler dans un tube au lieu de faire une mammographie en guise de dépistage. Le test en question existe déjà : il est commercialisé en Europe sous le nom de Breathlink, et son efficacité est à l’étude. Tout récemment, un essai clinique mené sur près de 250 femmes et publié dans Plos One, a montré qu’il permettait d’identifier les femmes atteintes de cancer du sein avec une précision de 79 %. Des résultats qui sont comparables à un dépistage par la mammographie. « La principale différence étant que la mammographie détecte des anomalies anatomiques, alors que le test respiratoire met en évidence des anomalies biochimiques », indiquent les auteurs de l’étude. Le principe du Breathlink est d’analyser, en moins de six minutes, la présence dans le souffle de marqueurs spécifiques de cellules cancéreuses du sein. Ces marqueurs sont des composés organiques volatils issus d’une augmentation du stress oxydatif et de l’induction du cytochrome p450.
Selon les auteurs, si le résultat au test est négatif, il y a plus de 99,9 % de chance que la patiente n’ait pas de cancer du sein. En revanche, un résultat positif ne signifie pas pour autant la présence systématique d’un cancer, mais seulement que la femme est plus à risque de cancer du sein. Une mammographie serait alors nécessaire pour confirmer le diagnostic. Ainsi, ce test pourrait être utilisé avant de réaliser une mammographie, afin de dépister les femmes les plus à risque, chez lesquelles la mammographie serait alors proposée. Il pourrait éviter un examen stressant pour les femmes, qui les expose à des radiations, et coûteux pour la société. Toutefois, des études de plus grande envergure sont indispensables avant de statuer sur l’intérêt et l’efficacité du Breathlink.
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