Sacré boson !

L’identification, à 99,9999 %, du boson de Higgs soulève en moi un enthousiasme indescriptible. Peu importe qu’il mériterait d’être appelé boson de Brout-Englert-Higgs, car ils sont trois physiciens à en avoir pressenti l’existence en 1964 ; peu importe qu’on accorde le Nobel de physique à l’un ou à l’autre, au troisième ou à tous les trois ; peu importe que la découverte du boson ne change rien au problème de la dette publique : une particule qui cimente l’univers mérite qu’on s’y attarde. Sans elle, en effet, nous serions pas là. Ce qui est formidable, c’est que M. Higgs est fidèle au poste, 48 ans après avoir « vu » ce que le CERN, organisation européenne de la reherche nucléaire a confirmé, à un poil près, il y a à peine dix jours. C’est un vieux Monsieur à barbichette, très professeur Isocèle, content d’avoir eu raison à 99,9999 %, mais resté modeste. C’est vraiment épatant : les savants vont progresser dans la compréhension d’un monde que vous et moi n’avons jamais compris et continuerons à ne pas compendre.