KAVITA DASWANI, journaliste de mode installée à Los Angeles, s’est fait connaître avec son premier roman, « Mariage à l’indienne », qui racontait avec drôlerie les tribulations d’une jeune femme, de moins en moins jeune, à Bombay, puis aux États-Unis, pour dénicher le mari idéal, qu’elle aimerait et qui, surtout, conviendrait à sa famille.
L’humour est toujours de mise dans « Retour à Bombay » (1), qui raconte les aventures de Sohana, de retour au bercail après que son amoureux indien l’a laissée tomber à Londres, sans explication. On reste donc dans la société indienne privilégiée, où les jeunes gens, les filles comme les garçons, font des études à l’étranger et voyagent seuls, mais où se marier et avoir des enfants restent les piliers et les priorités de la vie des femmes.
Lorsque Sohana revient à Bombay, elle apprend que son grand-père, qui a fait la fortune familiale, a décidé de ne pas léguer l’entreprise à ses enfants, mais à celui de ses cinq petits-fils qui lui présentera le projet de développement le plus innovant. Sohana, seule fille de la famille, va-t-elle se plier aux traditions et rester dans l’ombre, ou bien se lancer aussi dans la compétition ? Pourra-t-elle découvrir ce qui se cache derrière l’étonnante décision du patriarche et ce qui la relie à la rupture soudaine avec l’homme de sa vie ?
Un mariage arrangé.
Roman d’initiation et témoignage émouvant, « la Brise qui monte du fleuve » (2) nous ramène une petite trentaine d’années en arrière, dans la communauté indienne exilée à Londres. Le personnage central est Neela, une jeune fille pas très jolie, plus très jeune et pauvre, contrainte d’accepter un mariage arrangé avec un compatriote installé en Angleterre.
Elle découvre dès son arrivée que seul l’argent de sa dot a poussé Ajay à accepter l’union et que celui-ci est une brute qui ne fait rien sauf boire et la battre. Une année plus tard, elle est veuve, mais son calvaire continue, car elle est toujours dans la maison et sous la coupe de son abominable belle-mère et de la tribu de cette dernière, qui continuent de l’humilier et de l’exploiter. Sans expérience, sans ressources, sans appui, ne parlant que l’hindi, Neela va lutter pour sa survie, puis pour sa liberté, trouver du travail, composer avec les traditions et son désir d’indépendance, jusqu’à s’échapper de sa prison indienne.
Il s’agit du premier – et beau – roman d’Hema Macherla, originaire d’un petit village de l’Andhra Pradesh, aujourd’hui installée à Londres avec sa famille. À son arrivée, elle ne parlait pas l’anglais.
(2) Mercure de France, 399 p., 25,80 euros.
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