En mars 1871, l’Empire allemand annexe, par le traité de Francfort, l’Alsace et le nord-est de la Lorraine, suite à la défaite de 1870 qui vit la chute de Napoléon III. Douze ans plus tard, en 1883, le chancelier Bismarck introduit dans tout l’Empire la première assurance-maladie obligatoire au monde, qui prend notamment en charge les soins médicaux et les médicaments. Lorsque l’Alsace redevient française en novembre 1918, la France ne dispose pas encore d’assurances sociales obligatoires et universelles, si bien que l’ancien système allemand est maintenu dans l’ancienne Alsace-Lorraine, c’est-à-dire les deux départements alsaciens et le département de la Moselle, sous le nom de régime local d’assurance-maladie. Depuis cette date, il a certes fait l’objet de nombreuses réformes, mais il a été pérennisé pour constituer désormais une mutuelle obligatoire, très appréciée de la population.
Par ailleurs, et pour les mêmes raisons historiques, l’Alsace-Moselle dispose aussi d’un droit local qui concerne de larges pans de la législation, depuis les cultes et l’enseignement jusqu’au notariat, les commerces ou la chasse. Certains de ses articles concernent aussi les pharmacies : jusqu’en 1999, les quotas nécessaires à l’ouverture des officines étaient de 5 000 habitants - comme en Allemagne avant 1918 - au lieu de 3 500 en France, si bien que les officines d’Alsace et de Moselle sont plus grandes que celles des autres régions françaises, bien que les dérogations aient été très fréquentes. Si cette spécificité a désormais disparu, les officines des trois départements, majoritairement ouvertes avant 1999, conservent de nos jours encore une taille moyenne et un CA nettement supérieurs à la moyenne française… bien utile pour développer plus de services aux patients, mais aussi pour affronter la crise actuelle.
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