Selon une étude publiée dans « Nature Medicine »

2,2 millions nouveaux cas de diabète de type 2 par an liés aux boissons sucrées

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Publié le 16/01/2025
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Plus de 21 % des nouveaux cas de diabète en Afrique subsaharienne et près de 24 % en Amérique latine et dans les Caraïbes seraient imputables à la consommation de boissons sucrées, selon une étude publiée dans « Nature Medicine ».

En France, une taxe « soda » a été instaurée en 201

En France, une taxe « soda » a été instaurée en 2012
Crédit photo : BURGER/PHANIE

La consommation de boissons sucrées est un moteur important de l’épidémiologie du diabète et des maladies cardiovasculaires, en particulier dans les pays en développement. Chaque année dans le monde, 2,2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 et 1,2 million de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires sont liés à ces boissons, quantifie une étude de l’université Tufts (Massachusetts). Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les communautés « sont souvent moins bien outillées pour faire face aux conséquences à long terme sur la santé », explique Dariush Mozaffarian, auteur principal de l’étude et directeur du Food is Medicine Institute de l’université Tufts.

Selon l’étude publiée dans Nature Medicine, les boissons sucrées contribueraient à plus de 21 % des nouveaux cas de diabète en Afrique subsaharienne et près de 24 % en Amérique latine et dans les Caraïbes. Dans ces derniers territoires, la consommation de sodas et autres serait associée à plus de 11 % des nouveaux cas de maladies cardiovasculaires.

Plus de 48 % des nouveaux cas de diabète en Colombie

La Colombie, le Mexique et l'Afrique du Sud sont des pays particulièrement touchés, est-il relevé. La consommation de boissons sucrées serait responsable de plus de 48 % des nouveaux cas de diabète en Colombie et de près d’un tiers au Mexique. En Afrique du Sud, 27,6 % des nouveaux cas de diabète et 14,6 % des maladies cardiovasculaires seraient imputables à la consommation de boissons sucrées.

La taxation, une mesure efficace

Les auteurs appellent à des interventions urgentes : campagnes de santé publique, réglementation de la publicité et taxes sur les boissons sucrées. Ce dernier levier est plébiscité par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui juge la mesure efficace dans la lutte contre les maladies non transmissibles. Dans un rapport de 2023 (sur des données de 2022), l’organisation onusienne recense 108 pays où une forme de taxation a été introduite, mais 46 % d’entre eux incluent l'eau en bouteille non sucrée dans leur liste de boissons taxables.

En France, une taxe « soda » a été instaurée en 2012. Mais un rapport de l’OMS publié en 2022 déplorait que seuls 19 % des 53 pays de la région Europe de l’agence n’aient adopté ce type de mesures. « La taxation est une politique rentable susceptible d’améliorer la santé au niveau national », expliquait alors le Dr Kremlin Wickramasinghe, chef par intérim du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles.

Elsa Bellanger

Source : Le Quotidien du Pharmacien