Les enquêtes de pharmacovigilance mettent en évidence un risque élevé d’erreurs médicamenteuses avec les traitements préventifs contre le VRS : erreurs d’administration, erreurs de cible, confusions avec un autre médicament… Une fiche récapitulative est disponible.
Le rapport d’enquête de pharmacovigilance publié le 27 novembre par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) confirme la sécurité des vaccins anti-VRS Abrysvo, Arexvy et mRESVIA, ainsi que de l’anticorps monoclonal Beyfortus, lors de la saison 2024-2025. « La majorité des cas déclarés sont des effets indésirables non graves », précise l’ANSM. Ces cas concernent principalement des erreurs médicamenteuses évitables.
En effet, le rapport signale un « nombre important » d’erreurs d’administration, parfois interceptées, notamment entre les vaccins Abrysvo ou Arexvy, réservés aux adultes (Abrysvo étant en plus le seul vaccin indiqué chez la femme enceinte afin de favoriser la protection passive du nouveau-né), et l’anticorps monoclonal Beyfortus, réservé aux nourrissons. Des doses d’Abrysvo ou d’Arexvy ont ainsi été administrées à des nourrissons (dont un cas grave d’administration d’Abrysvo chez un nourrisson), et des doses de Beyfortus ont été administrées à des femmes enceintes.
D’autres erreurs médicamenteuses ont été rapportées, généralement non graves. Pour Abrysvo : des vaccinations tardives après 36 semaines d’aménorrhées, une co-administration avec un vaccin dTcaP (or le RCP recommande de respecter un intervalle minimum de deux semaines entre l’administration d’Abrysvo et un vaccin dTca), une vaccination du père (3 cas), une seconde dose volontaire (1 cas), une confusion avec un vaccin Repevax, une confusion avec le médicament Vabysmo (faricimab), une vaccination chez une mineure enceinte (3 cas)…
Pour le vaccin Arexvy, les erreurs concernent aussi une administration à une femme enceinte (pas d’AMM), une administration un an après la première dose (Arexvy s’administre en dose unique), une erreur de voie d’administration.
Pour Beyfortus, ont été signalées aussi : une administration de l’anticorps monoclonal à un enfant issu d’une mère ayant reçu Abrysvo pendant la grossesse, une injection d’Abrysvo à un enfant. Il n’y a pas eu de conséquence clinique à ce jour.
Pour éviter ces erreurs, l’ANSM a mis à disposition une fiche d’information, sorte de tableau récapitulatif des indications, populations cibles, posologies et voies d’administration des vaccins Abrysvo, Arexvy et mRESVIA, et de l’anticorps monoclonal Beyfortus.
La pharmacovigilance relève aussi des problèmes d'utilisation du produit (Abrysvo) qui soulèvent la question de l'exposition professionnelle (pas de problème de sécurité mentionné) et d’un éventuel sous dosage des patients lorsque l'entièreté de la dose n'a pu être administrée.
Signalons aussi la remontée d’un nombre relativement important de troubles du travail (accouchements prématurés, menaces d'accouchements prématurés, contractions utérines) avec Abrysvo.
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