Les titulaires exerçant en nom propre ont perdu 12 % de leur rémunération entre 2015 et 2024, selon les calculs effectués par la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP). Compte tenu de l’inflation, leur revenu a diminué d’un quart.
Auditionnée à l’instar d’autres instances de la profession dans le cadre de la mission IGAS/IGS, la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) a été amenée à communiquer les statistiques concernant les revenus des titulaires exerçant en SEL et de leurs confrères exerçant en nom propre. Ces derniers, soit un échantillon de 7 000 titulaires, ont vu leur revenu diminuer de 12 % au cours des dix dernières années en ce qui concerne le décile médian, observe Philippe Berthelot, président de la CAVP. Pour le dernier décile, celui constitué des pharmacies les plus fragiles, cette perte de rémunération atteint même 17 %. Quant au premier décile, représentant les pharmacies financièrement les plus favorisées, il a subi un recul de 9 % de sa rémunération. C’est sans compter, ajoute Philippe Berthelot, l’inflation de 19 % enregistrée pendant cette période, ce qui nous permet de dire que la perte de revenu médiane est de l’ordre de 25 % pour les pharmaciens en nom propre.