La confusion existe parfois dans le public entre adénome de la prostate et cancer de la prostate. Il nous revient de rassurer : l’adénome est une tumeur bénigne qui n’augmente pas le risque de cancer de la prostate. À noter cependant que les deux maladies peuvent coexister au sein d’une même prostate. À 60 ans, la moitié des hommes ont des troubles urinaires en rapport avec une augmentation du volume prostatique. Il s’agit d’une évolution quasi normale de la prostate, essentiellement liée à l’âge. Néanmoins, un adénome est source de symptômes qui peuvent dégrader progressivement la qualité de vie ; nos patients doivent donc savoir qu’ils doivent toujours consulter le médecin devant tout trouble urinaire (dysurie, pollakiurie, impériosité, fuites urinaires,…). Deux autres circonstances doivent les amener à aller chez le médecin : la survenue d’une hématurie qui peut traduire une complication de l’adénome, voire une autre affection ; et la présence de brûlures urinaires avec ou sans fièvre qui peut révéler, entre autres, une complication de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Lorsqu’un traitement chirurgical est envisagé, nous devons bien en expliquer le principe à tout patient qui nous questionne. La résection endoscopique est réalisée par les voies naturelles et en fin d’intervention une sonde est mise en place quelques jours. Informons notre patient qu’un saignement post-opératoire par la sonde est habituel. Après le retrait de cette dernière, il est important de boire au moins 2 à 3 litres d’eau. Dans le mois qui suit l’intervention, rappelons qu’il faut limiter les rapports sexuels, éviter tout effort important tel que le port de charges lourdes, avoir un régime alimentaire qui ne favorise pas la survenue d’une constipation. Un avis médical est bien sûr nécessaire en cas d’hématurie importante, surtout si des caillots entraînent une obstruction, en cas de fièvre ou d’augmentation du volume des bourses.
Nous sommes parfois questionnés au sujet de la signification de l’augmentation du taux de l’antigène spécifique de la prostate ou PSA (prostatic specific antigen). Il faut bien expliquer que le taux de PSA n’est pas spécifique d’une maladie particulière et que les causes de son augmentation sont très variées : affection prostatique, bénigne, maligne, infectieuse ou traumatique… Une légère augmentation du taux de PSA ne peut être interprétée qu’en fonction des autres examens pratiqués et du volume de la prostate.
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