LE 1er JANVIER 2015, des sanctions sévères pourraient frapper les pharmacies qui n’auront pas adapté leurs locaux à l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR). La loi du 11 février 2005 en a décidé ainsi, et cette épée de Damoclès peut donner des soucis à de nombreux pharmaciens, tant il apparaît que s’adapter aux nouvelles normes peut être coûteux. Cela dépend, bien évidemment, de nombreux facteurs, mais, pour un certain nombre d’officines, il sera peut-être possible de passer à travers les mailles du filet. Selon qu’elles obtiennent une dérogation auprès de la mairie de sa commune (le dossier est ensuite instruit par une commission départementale), elles peuvent alors se passer des lourds travaux de maçonnerie nécessaire à l’adaptation de l’entrée des PMR dans leurs locaux. Cette dérogation se fait selon des critères techniques liés à l’environnement du bâtiment, pour des motifs liés à la conservation du patrimoine architectural, ou si les travaux prévus risquent de mettre en péril la situation financière de l’officine.
Trois heures pour installer.
À cette condition, et à cette condition seulement, il sera possible de prévoir des travaux moins lourds et moins coûteux. La société Myd’l profite de l’opportunité prévue par la loi pour commercialiser des rampes adaptées à de nombreux commerces susceptibles d’obtenir cette dérogation. « Dans le secteur de la pharmacie, nous estimons à quelque 4 600 le nombre potentiel d’officines susceptibles de pouvoir en bénéficier », affirme Pierre Belman, directeur de la société, d’après une enquête menée auprès de 400 officines. Ces rampes ont pour principe de s’installer sur une marche existante et de ne pas nécessiter de travaux de maçonnerie. Elles se déploient soit à la demande d’une personne handicapée qui appuie sur un bouton destiné à signaler sa présence à l’équipe officine, soit automatiquement, ce qui, évidemment, coûte plus cher. Ces rampes, même pour les plus complexes d’entre elles, ne nécessitent que trois heures de travail pour leur installation, garantit Pierre Belman. Les rampes simples sont faites pour supporter 250 kg, soit largement le poids d’un fauteuil électrique avec une personne dedans. Des rampes plus évoluées peuvent supporter jusqu’à 500 kg, et cela dans le cas où l’on doit transporter des marchandises à l’intérieur.
Bien que déclinées en quatre modèles principaux, ces rampes sont fabriquées sur mesure, de façon à s’adapter aux caractéristiques techniques des officines. Elles sont commercialisées dans une fourchette allant de 1 500 € pour les modèles les plus simples, jusqu’à 7 000 € pour les plus sophistiqués.
Myd’l ne demande pas la preuve de la dérogation accordée par la commission départementale d’accessibilité à ses clients. Ceux-ci doivent se tenir au courant de l’évolution réglementaire, car tout n’est pas figé. Le Sénat se penche en effet sur la question de l’uniformisation des critères sur lesquels se basent les commissions, et qui varient d’un département à l’autre. À suivre…
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