L’Union nationale des professions libérales (UNAPL) appelle à une « journée sans professions libérales » le 30 septembre, afin de protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées. « Une première dans l’histoire de l’organisation professionnelle », souligne son président, le Dr Michel Chassang. L’UNAPL entend ainsi protester contre le projet de Bercy qui souhaite réformer et libéraliser les professions réglementées, en s’appuyant sur un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui affirme que ces métiers d’accès limité et à tarifs réglementés présentent une rentabilité nettement supérieure (2,4 fois) à celle du reste de l’économie. « Nous sommes ouverts à des évolutions, mais pas n’importe comment, pas de cette façon, pas avec ce texte », souligne Michel Chassang, dénonçant à la fois le fond (chiffres erronés, conséquences dangereuses) et la forme du projet (rapport non rendu public, absence de négociations). Il s’inquiète en particulier du projet d’ouvrir le capital des cabinets, études et autres officines pharmaceutiques à des investisseurs non professionnels. « L’industrialisation et la financiarisation envisagées aujourd’hui conduiraient à une perte d’indépendance incompatible avec l’exercice de nos professions », se traduiraient par une concentration du secteur et coûteraient in fine plus cher au consommateur, à l’inverse de l’objectif affiché, plaide-t-il. « Les fonds de pensions américains peuvent très bien demain devenir propriétaires de réseaux de professions libérales en France. Et c’est le gouvernement actuel qui veut ça ? », a-t-il ajouté.
L’UNAPL doit rencontrer la semaine prochaine le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, en compagnie de la ministre de la Santé Marisol Touraine pour les professions médicales, puis de la ministre de la Justice Christiane Taubira pour les professions juridiques. L’organisation soutiendra par ailleurs les manifestations des huissiers de justice et des notaires, prévues respectivement lundi et mercredi, et va lancer des campagnes et une pétition en ligne pour se faire entendre sur les réseaux sociaux et auprès des parlementaires et des élus locaux. « Et il y aura des actions plus dures par la suite si ça ne suffit pas à modifier la situation », avertit le Dr Chassang.
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