Après le pic observé au début du confinement, la baisse de l’activité officinale s’installe. Le chiffre d’affaires en subit les conséquences sur tous les segments de produits. L’explosion des ventes de solutions hydroalcooliques (SHA) est loin de compenser les pertes.
En semaine 16 (du 13 au 19 avril), l’activité officinale continue à marquer le pas. À l’occasion d’un atelier en ligne hier, le GERS souligne une baisse du trafic quotidien de l’ordre de 20 %. La semaine a, en sus, été impactée par le lundi Pâques (-97 % par rapport au 13 avril 2019) mais la chute a été partiellement compensée dès le lendemain (+36 %). La baisse est maintenant installée depuis plusieurs semaines, après le pic au début du confinement, à la fois pour les visites avec et sans ordonnance. Le GERS note de grandes différences régionales : l’île de France, l’Occitanie et la région PACA sont nettement plus touchées avec une baisse de trafic supérieure à 20 %.
En conséquence, le chiffre d’affaires est en baisse de 15 à 20 % en semaine 16, tous segments confondus : -17 % pour les prescriptions de ville, -10 % pour les prescriptions hospitalières, -15 % pour le médicament conseil. Ce qui se reflète sur le chiffre d'affaires des produits par taux de TVA : -13 % pour les produits à TVA à 2,1 %, -20 % pour la TVA à 5,5 %, -30 % pour la TVA à 10 % et -15 % pour la TVA à 20 %. Globalement la dispensation de médicaments remboursables est en chute de 22 % en unités et de 18 % en valeur. Quelques catégories de médicaments dispensés sans ordonnance tirent néanmoins leur épingle du jeu : dans l’allergie (+29 %), tonus-vitalité (+20 %) et les affections buccales (+16 %). Côté parapharmacie, ce sont les produits d’hygiène (+11 %), d’hygiène des mains (+514 % grâce aux SHA) et de soins des mains (+14 % après un pic à +112 % en semaine 14) qui permettent de ralentir la baisse du chiffre d’affaires.
Concernant les ruptures de stock, la semaine 16 est marquée par une hausse du nombre de médicaments remboursables concernés (16,9 % versus 16 % la semaine précédente). Il s’agit en majorité de médicaments au répertoire (66,5 %).
Le GERS surveille par ailleurs les produits mis en lumière par l’épidémie de Covid-19. Après de forts pics de prescription et délivrance, les références de paracétamol, azithromycine, hydroxychloroquine et tolicizumab affichent désormais des données de ventes habituelles. En revanche, l’ibuprofène reste en très fort recul (-80 %), les SHA en forte progression et les produits du sevrage tabagique, jusqu’alors en baisse de consommation depuis le début de l’année, repartent à la hausse depuis la semaine 16.
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